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Deux invasions en 70 ans |
Le 13 septembre 1870, le conseil municipal vota une somme de 50 Frs à titre d’offrande patriotique pour être remise à la disposition du comité de défense du département (deuxième registre des délibérations, folio 64 R) et proclama LA REPUBLIQUE. Le conseil désigna pour prendre la direction des affaires publiques MM.. Le Comte de La ferté Meun et Epery (Louis BLAISE , registre des délibérations, folio 77 R).
La France était envahie par les armées allemandes. Le samedi 14 janvier et le dimanche 15 Janvier 1871, deux colonnes allemandes venant par le vallon de MONTBARD entraient à Ménétreux ; leur artillerie, placée à l’entrée du village, vers la grange Jean de BOIS, garnissait tout l’espace compris en ce lieu et les premières maisons. 400 chevaux étaient repartis un peu partout. Les hommes se tenaient au centre du village. Le château inhabité à ce moment fut pillé. Quelques habitants furent maltraités. Théophile RANVIOT qui tenait un cabaret voit piller sa maison, boire cinq pièces de vin, puis est frappé et chassé de son domicile ; Il convient de préciser que cet homme est le fils de Jean RANVIOT qui, en 1814, arrêté et gardé à vue au château par des soldats autrichiens, avait réussi à s’enfuir en sautant d’une fenêtre.
L’évocation de l’appel pathétique du Général DE GAULLE du 18 juin 1940 n’a pas été sans remuer dans l’esprit de ceux qu’ils l’ont entendu des souvenirs qu’il est quelquefois bon de se remémorer pour mieux comprendre la nécessité de l’union entre Français.
Près de 70 ans après les faits relatés ci-dessus, Ménétreux-le-Pitois connaissait une autre invasion. Le 16 juin 1940, environ 1400 soldats allemands avec leurs chevaux et leur matériel faisaient leur entrée au village et y campaient pendant environ trois semaines.
Pendant quelques jours, comme partout ailleurs, la population était privée d’électricité, de toutes informations et rencontrait des difficultés d’approvisionnement. Le comportement des occupants, na pas été aussi néfaste pour le village que l’invasion de 1871 mais cependant c’est avec soulagement que les habitants ont salué leur départ et repris courage en écoutant les informations de la B.B.C. qui ont contribué à préparer la résistance et la libération du territoire.
Source: Mr R. Blanchot Le 24/06/1970
